BLEU DE POUSSIÈRE

« La Chambre des Éternels » est un lieu imaginaire, quelque part entre une sacristie désaffectée et le boudoir d’une muse vénitienne. Or, rubis, saphirs, émail laiteux : tout y parle d’un monde où la foi et le plaisir se dévisagent dans un miroir ancien.
Dans le velours des canaux, dans la pénombre des palais, la lumière se fait or. Les crânes n’y sont pas menaçants, ils rappellent seulement la beauté fragile de notre condition, murmurent que tout passe, sauf l’art.

Dans cette atmosphère poudrée, imprégnée de l’odeur des vieilles pierres et des grimoires ; chaque bijou est une confession silencieuse, une prière dorée aux jours comptés - une parure pour l’ultime apparition. C’est une joaillerie de chambre close, comme un secret trop précieux pour être dévoilé.